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Gouvernance locale et société civile: la ville de Dakar

Dans le cadre de la politique de décentralisation entreprise par le gouvernement du Sénégal, les responsables politiques de la capitale, Dakar, ont envisagé l’implication, ainsi que la participation de la population à la gestion de la ville.

Pour établir les bases de cette nouvelle relation, des techniciens de la mairie de Dakar se sont réunis, à la fin de l’année 2002, avec des représentants du monde associatif de la ville. Après plusieurs journées de travail, le Pacte pour le civisme et la citoyenneté a été adopté.

Le point principal de cet accord signalait la nécessité de construire dans la transparence un projet de ville partagé et accepté par toute la citoyenneté les acteurs avec comme objectif final l’obtention d’un développement urbain harmonieux, stable, durable et respectueux de l’environnement.

Dans ce nouveau cadre de relation, les deux grands piliers du mouvement associatif dakarois, le Collectif des Comités de Développement Local (CCDL) et l’Entente des Mouvements et Associations de Développement (EMAD) ont joué un rôle important. Ces deux organisations, en effet, sont des cadres de réflexion, de concertation et d’action au niveau des quartiers au sein desquelles s’intègrent les acteurs institutionnels ainsi que les organisations communautaires de base locales.

La mobilisation et la participation significatives des acteurs locaux autour de projets communs a été l’occasion de nombreux autres projets et initiatives de la part des habitants.

Les campagnes sanitaires de prévention contre les maladies telles que le paludisme ou le virus du sida en constituent un bon exemple. De ce point de vue, le CCDL et l’EMAD, en coordination avec divers départements de la mairie ainsi que des organisations de quartier, ont mis en œuvre un grand nombre de forums, de concerts, de conférences ou de caravanes pour rapprocher la population des différentes méthodes de prévention contre ces maladies.

Parallèlement, ils ont aussi développé des actions de médiation communautaire afin de résoudre les conflits intercommunautaires ainsi que pour renforcer la participation populaire à la gestion des affaires locales.

Le Pacte pour le civisme et la citoyenneté constitue un élément fondamental de légitimation de l’action municipale et favorise la compréhension progressive des rôles ainsi que des fonctions des acteurs sociaux. La mobilisation ainsi que la participation significative des habitants au consensus qui a permis ce pacte permettent de voir jusqu’à quel point la ville a besoin de tous ses habitants sans exception.

Charte des Villes éducatrices : dix-huitième principe

« La ville devra stimuler la vie associative en tant que mode de participation et de coresponsabilité civique afin de canaliser des interventions au service de la communauté, d’obtenir et de diffuser de l’information, des matériels et des idées permettant le développement social, moral et culturel des individus ».